La Fair Value (Valeur Juste) est une norme comptable imposée par les normes IFRS (International Financial Reporting Standards). Ces normes ont pour but d’uniformiser la comptabilité des entreprises cotées au niveau international dans le but d’une meilleure discipline de marché et donc d’une plus grande transparence des grandes entreprises. Les normes IFRS reposent sur quatre principes : la neutralité, l’apparence juridique, la priorité de l’économie sur le juridique et enfin le respect de la comptabilité générale. La Fair Value est la notion la plus débattue des normes IFRS et s’oppose à l’ancienne méthode de valorisation des actifs qui utilisaient la méthode des prix historiques. Selon la Fair Value, les actifs doivent être valorisés dans leur bilan à leur valeur de marché à la date de clôture du marché.
Cette méthode augmente donc l’instabilité dans le bilan des banques car les organismes financiers ont dû comptabiliser dans leurs comptes trimestriels, leurs actifs « pourris » à valeur réelle c’est-à-dire à une valeur nulle ou presque (les actifs pourris ne valaient quasiment plus rien sur le marché durant la crise).
La Fair Value permet de rapprocher la valeur comptable de la valeur de marché, de réduire les moins-values potentielles et améliore la vision des risques. Cependant, elle augmente la volatilité dans les bilans des banques et privilégie une vision de court terme de l’entreprise. En effet, la Fair Value est purement une valeur financière et ne prend pas en compte les données économiques et les stratégies d’investissement de long terme de l’entreprise. Dans ce cadre, de nombreux comptables et financiers souhaitent une application de cette méthode plus juste c’est-à-dire que la Fair Value ne doit pas être appliquée à toutes les lignes du bilan et donc la réglementation doit être assouplie.
Maxime Rousseff