Second plan d’aide à la Grèce

Cours 1 EUR = 1.313 USD

Le taux spot EUR/USD est actuellement de 1.313 $. L’euro a perdu fortement de la valeur durant la journée de vendredi, passant de 1.327 $ à 1.312 $. Depuis la réouverture du marché ce lundi, le taux reste stable aux alentours de 1.313 $.

Actualités

Lundi soir, Jean-Claude Juncker, président de l’Eurogroupe, a confirmé le lancement du second plan d’aide à la Grèce d’un montant de 130 milliards d’euros. La dette publique du pays sera ramenée à 117 % du PIB grâce notamment à la réussite du plan d’effacement de la dette en fin de semaine dernière. L’Eurogroupe a également salué les efforts de la Belgique qui vient de voter un nouveau plan de rigueur et autorise à l’Espagne un déficit plus élevé que prévu à 5.3 % du PIB contre 4.4 % précédemment.
Ce mardi l’agence de notation Moody’s a rejoint Standard & Poor’s en classant la note de Chypre à Ba1, plaçant le pays dans la catégorie des emprunteurs spéculatifs. Cette décision a été prise en raison de l’impact de la crise en Grèce sur son système bancaire.
Les investisseurs sont actuellement dans l’attente du communiqué du comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) concernant un éventuel assouplissement quantitatif (QE 3) dans le but de faire baisser la valeur du dollar.
Du côté des indicateurs, l’indice des prix à la consommation en France redevient positif au mois de mars à +0.4 %, le PIB de l’Italie est négatif depuis le mois de septembre, il recul actuellement de 0.7 %.
Aux États-Unis, la situation mensuelle de Budget du Trésor s’est creusée, elle atteint -231.7 milliards de dollars.

Macroéconomie

Le taux euro-dollar reste relativement calme en ce début de semaine en attendant des annonces importantes, notamment celle de la Fed concernant la politique monétaire. Les déclarations de l’Eurogroupe concernant la Grèce, la Belgique et l’Espagne n’ont pas permis de rassurer les investisseurs concernant la stabilité de la zone euro.
A l’inverse, les perspectives de croissance dans plusieurs pays sont négatives pour l’année 2012 (Espagne, Grèce, Italie), et l’agence de notation Moody’s a dégradée la note de Chypre du fait d’une propagation possible de la crise grecque. La situation européenne n’est pas encourageante pour les prochains mois. Les investisseurs, actuellement averse au risque, préfère se tourner vers des valeurs plus sûres comme le dollar.
Les États-Unis, de leur côté, se portent bien et voient leurs indicateurs repasser dans le vert. Les chiffres de l’emploi ont augmenté ces derniers mois, la situation américaine se rétablit. La Fed veut éviter une montée trop forte du dollar et mène une politique monétaire souple. Le taux d’intérêt directeur reste proche de zéro pourcent (0.25 %) et un assouplissement quantitatif (Quantitative easing) devrait être mené prochainement. Cette action consiste en l’achat d’actifs financiers de banques ou d’entreprises du secteur privé, par la création monétaire. Cela entraîne une augmentation des réserves dans le système bancaire et donc une hausse de la masse monétaire dans le pays.

Risque

Les états de la zone euro doivent mettre en place de nouveaux plans de rigueur afin de parvenir à des objectifs de déficit public raisonnables. En contrepartie, les perspectives de croissance pour ces pays sont revues à la baisse et sont même négatives pour certains. La BCE n’exclue pas une croissance négative pour la zone euro au cours du premier trimestre 2012.
Les investisseurs préfèrent actuellement des valeurs sûres comme le dollar et cette tendance devrait se poursuivre dans les semaines à venir si de bons indicateurs économiques ne sont pas publiés en Europe.
Agenda de la semaine
La déclaration du FOMC de la Fed sera donc attendue en fin de journée. D’ici là, le sentiment des investisseurs institutionnels allemands (ZEW) devrait être publié en hausse, passant de 5.4 à 10.5. Le président de la BCE, Mario Draghi, doit faire une intervention à la mi-journée.
Aux États-Unis, les chiffres des ventes au détail sont attendus en augmentation, allant de 0.4 % à 1 % pour le mois de février. L’indice des prix à l’importation américaine, publié mercredi, devrait également augmenter alors que l’indice des prix à la consommation en Europe resterait stable à 2.7 %.

Conclusion

Le marché est actuellement de l’attente de l’annonce de la politique monétaire américaine, l’euro reste stable à 1.313 $. L’Europe reste dans la crise économique, alors que les États-Unis semblent trouver la voie de sortie. Les investisseurs, actuellement frileux, se tournent vers des valeurs plus sûres comme le dollar.
Dans les prochains jours, l’euro pourrait reprendre de la valeur du fait de la volonté américaine de lutter contre un dollar fort.

Colin Rousselot.

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