Dans la semaine, le cross EUR/USD a suivi une tendance haussière à partir du milieu de la semaine. Rappelons que, vendredi, après quelques hésitations, la monnaie unique rebondissait fortement avec un plus haut à 1.2780 dollars et poursuivait aussi sa hausse face à la monnaie japonaise à 108.6870 yens contre 107.3850 yens la veille. Malgré sa récente baisse face à l’euro, le billet vert a accéléré sa progression face au yen, avec une variation de +1.08% par rapport à sa clôture de la veille, 84.4350, après les propos très prudents du président de la Réserve fédérale américaine (Fed).
En effet, le président de la Fed a minimisé les risques de récession en double creux, tout en précisant que la Fed n’hésiterait pas à prendre de nouvelles mesures exceptionnelles de soutien à l’économie si cela s’avérait nécessaire, ce qui pourrait ne pas plaire aux marchés. Du côté des chiffres macroéconomiques, donnant lieu à une sensible révision à la baisse de la croissance américaine, la hausse du PIB américain par rapport au premier trimestre 2010 n’a atteint que 1.6% en rythme annuel, un chiffre inférieur de 0.8% à la première estimation de la croissance publiée fin juillet, 2.4%. Par ailleurs, l’indice de confiance de l’Université du Michigan du mois d’août a été révisé à la baisse à 68.9 points, contre 69.6 points en première estimation et 69 points anticipé par les économistes.
Du côté du Japon, un an après son arrivée triomphale au pouvoir, le gouvernement japonais de centre-gauche est devenu impopulaire, aux prises avec des divisions internes qui entravent son action face à la crise économique. En effet, dans la semaine, le yen continuait à tourner autour de son niveau le plus élevé en 15 ans face au dollar et avoisine un record vieux de neuf ans vis-à-vis de l’euro. Par conséquent, cette cherté du yen incite les entreprises nippones à délocaliser. De plus, dans une telle situation, le Premier ministre japonais Naoto Kan annonçait vendredi qu’il allait décider mardi prochain à des nouvelles mesures économiques concrètes pour contrer les effets néfastes de la flambée du yen sur la santé du pays.
Dans la zone euro, dans un entretien accordé vendredi à la chaine CNBC, Axel Weber, président de la Bundesbank et probable successeur de Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE, a déclaré que la reprise était en marche en Europe, mais qu’elle devrait se révéler moins solide au troisième trimestre qu’au deuxième trimestre.
Dans cette actualité assez fournie, et face a des chiffres finalement pas si mauvais en cette période d’incertitudes au sujet de la reprise mondiale, les opérateurs ont cédé à l’optimisme sur le marché du Forex. Le dollar et le yen continuent de rester les deux principales valeurs refuges au près des investisseurs.