La hausse du baril limite les pertes de Total

Cours 34.85 €

Le cours de l’action Total est actuellement de 34.85 €. Durant les mois de mars et d’avril, le titre a perdu de la valeur, il est passé de 42.7 € à 34.9 €. Depuis, il oscille autour de 35 €.

Environnement

Total est une entreprise pétrolière qui fait partie des six plus grosses entreprises du secteur au niveau mondial avec Exxon Mobil, Shell, Chevron, BP et ConocoPhillips. C’est également la première entreprise française et la quatorzième mondiale en termes de chiffre d’affaires en 2010.
La principale activité de Total est le raffinage et la distribution de pétrole, cela représente 76.8 % du chiffre d’affaires (CA) grâce aux 20 raffineries et 14900 stations service. La seconde activité est l’exploitation et la production d’hydrocarbures (12,6 % du CA), viennent ensuite la chimie de base et la chimie de spécialité (10.6 % du CA).
Le secteur pétrolier est fortement concurrentiel et est lié à différentes situations internationales. Les tensions géopolitiques, notamment au Nigéria, en Iran avec le détroit d’Ormuz où transite un tiers du trafic mondial, ou encore en Lybie peuvent influer sur les décisions d’investissement mais également sur le cours du baril de pétrole. Une hausse du prix du baril ou une hausse du cours du dollar, permettent une augmentation des flux de trésorerie et du résultat opérationnel des entreprises du secteur.

Actualités

A la fin du mois de mars, une fuite de gaz est survenue sur la plateforme offshore Elgin en mer du Nord, qui a pu être totalement maîtrisé le 15 mai dernier. Le coût total est estimé à 300 millions d’euros et la production devrait reprendre avant la fin de l’année 2012.
Néanmoins, le 30 mai l’agence de notation Fitch a annoncé le maintient de la note de long terme de Total « AA » avec une perspective stable voire positive si l’entreprise gagne des parts de marché dans le gaz naturel liquéfié.
Pendant ce temps, Total continue de se développer avec l’ouverture en Moselle d’une usine de production de panneaux photovoltaïques avec sa filiale Sunpower. Le groupe se maintient également en Birmanie où le PDG, Christophe de Margerie, vient de rencontrer Aung San Suu Kyi qui appelle les investisseurs étrangers à venir dans son pays. Total possède depuis 1992 une plateforme de gaz offshore dans ce pays.
Total est également à la tête du plus grand projet pétrolier du monde en mer Caspienne. Le coût du projet vient de bondir de 20 % à 48 milliards dollars du fait de l’inflation et des effets de taux de change essentiellement.
Le groupe a dévoilé le 27 avril ses résultats pour le premier trimestre 2012. Le chiffre d’affaires progresse de 11 % à 51.2 milliards d’euros, en partie grâce à une hausse du baril de Brent de 13 % à 118.6 dollars sur la période. Le résultat net recul 7 % à 3.66 milliards d’euros.

Analyse financière

Le premier groupe français en termes de capitalisation boursière a vu son chiffre d’affaires réduit de 30 milliards d’euro en 2009 à 131.3 milliards. Depuis trois ans, il est en hausse pour atteindre 184.7 milliards en 2011. Le résultat net a connu les mêmes variations, il est passé de 8.6 milliards en 2009 à 12.6 milliards en 2011. Au premier trimestre 2012, l’activité s’est réduite, la tendance semble s’inverser.
Du côté des ratios, la marge opérationnelle progresse depuis trois ans, elle est passée de 11.3 à 13.5 ; la rentabilité financière est passée de 16.1 à 18.1 sur la même période et le ratio d’endettement recul légèrement de 27.1 à 26.2.

Gouvernance

Le groupe Total est principalement axé sur l’Europe avec notamment la Mer du Nord. En effet, il réalise 23.1 % de son chiffre d’affaires en France et 44.1 % dans le reste de l’Europe. Les autres marchés sont l’Amérique du Nord (8.6 % du CA) et l’Afrique (8.2 %).
Le groupe continue les investissements dans le reste du monde afin de gagner des parts de marché, il s’implante actuellement en Australie et en Uruguay, et de se diversifier d’avantage grâce notamment au gaz non conventionnels.

Conclusion

Total a connu un ralentissement de son résultat au premier trimestre du fait notamment d’un repli dans la division raffinage-chimie qui a plongé de 77 %. La demande en pétrochimie a ralenti et le prix des matières premières a augmenté. Le groupe a également dû faire face à une fuite en mère du Nord qui va immobiliser une plate-forme jusqu’à la fin de l’année.
Néanmoins, Fitch maintient sa note de long terme et pourrait l’augmenter dans les prochains mois. Le groupe poursuit ses investissements dans différents secteurs afin de se développer davantage.
Depuis 2008, les dividendes versés sont stables à 2.28 €. Ils devraient augmenter à 2.40 d’ici 2013, à noter également la possible taxe de 3 % sur les dividendes mise en place cet été. Les analystes prévoient une hausse du bénéfice par action et du rendement pour les deux prochaines années.
Le conseil est donc à l’achat de l’action avec un objectif de cours à 40 euros.

Colin Rousselot

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