Recommandation: Neutre
Taux Spot: EUR/USD
Cours au 14/07/2010 : 1 EUR = 1.2768 USD
Macroéconomie
Ce matin, la devise européenne franchissait le seuil des 1.2710 dollars durant la séance asiatique infirmant ainsi la clôture haussière de la veille, 1.2736.
Sous l’effet de ventes de détail décevantes confortant l’hypothèse d’une reprise molle aux États-Unis, le billet vert a vu ses gains se résorber. En effet, les ventes de détail aux États-Unis ont baissé plus que prévu en juin, de 0,5% par rapport au mois précédent.
Pour l’instant, le taux de change EUR/USD affiche une hausse de 0.25% à 1.2768, tout en restant au-dessus de 1.27.
Actualités
Les prix des importations américaines ont baissé plus qu’attendu en juin, de 1,3% en juin par rapport au mois précédent, leur deuxième diminution consécutive, et la plus forte depuis janvier 2009, sous l’effet notamment de la baisse des cours du pétrole et de la hausse du cours du dollar.
D’après les chiffres de la banque centrale des États-Unis, la valeur du dollar pondérée par l’importance des partenaires commerciaux a été de 0,6% supérieure en juin à celle constatée en mai.
De l’autre côté, en Europe, les ministres de l’Économie et des Finances de l’Union européenne ont donné mardi à Bruxelles une approbation finale pour l’Estonie de rejoindre la zone euro à partir du 1er janvier 2011, et ce pays balte deviendra le 17e pays de la zone euro.
La banque centrale du Portugal a abaissé mardi ses prévisions de croissance pour 2011 à 0,2% en raison du net ralentissement de l’économie qu’elle anticipe au deuxième semestre 2010, disant même ne pas exclure une nouvelle récession. De ce fait, aujourd’hui, le Portugal a réussi à placer 1,680 milliard d’euros en obligations à deux et à neuf ans, enregistrant une demande supérieure à l’offre au lendemain de la dégradation de sa note souveraine par l’agence Moody’s.
En outre, La Banque d’Espagne a annoncé que les dettes des banques espagnoles vis-à-vis de la BCE avaient atteint un montant record de 126,3 milliards d’euros, un chiffre qui traduit bien la fragilité de l’économie espagnole. Les banques sont dans l’impossibilité de se financer sur les marchés.
Par ailleurs, l’euro subit toujours la pression d’inquiétudes nourries par la publication prochaine des résultats de tests de résistance auxquels ont été soumises 91 banques européennes afin d’évaluer leur capacité à affronter des conditions extrêmes. Ces conclusions sont attendues le 23 juillet.
Risque
Les résultats des tests de résistance bancaire, attendus le 23 juillet, ne devraient pas réserver de mauvaises surprises. Par contre, si ils se révèlent décevants et et si les banques de la zone euro semblent avoir des difficultés à lever des fonds, l’euro, qui progresse depuis près d’un mois et demi, perdra alors rapidement son soutien.
Géopolitique
Pour les troisième semaine d’affilée, les réserves de brut des États-Unis ont bien plus baissé que prévu la semaine dernière, a annoncé l’Administration d’information sur l’énergie (AIEA) mercredi. Elles ont diminué de 5,06 millions de barils à 353,1 millions, alors qu’une baisse de 1,4 million seulement était attendue. Les cours du brut réagissent peu à ce nouveau recul des stocks et évoluent en baisse. Le baril de WTI américain s’échange contre 76,76 dollars et celui de Brent de la mer du Nord contre 76,30 dollars.
Analyse Théorique
D’un point de vue graphique, le taux spot EUR/USD reste au-dessus de sa moyenne mobile 50 jours, depuis hier après-midi. La tendance baissière initiée vendredi n’est donc plus d’actualité en données horaires. Depuis 16h00, le taux de change EUR/USD est supérieur à la Clôture de la veille 1.2736.
Actuellement, la paire EUR/USD évolue autour de 1,2768 avec une variation de +0.25%.
Agenda
Aucun indicateur important ne figure au programme de ce soir. Les cambistes attendent quelques statistiques importantes qui seront annoncées demain : la publication du bulletin mensuel de la Banque centrale européenne (BCE) vers 10 heures, l’évolution des prix à la production américaine en juin (14h30), les nouvelles inscriptions hebdomadaires au chômage américain pour la semaine achevée le 10 juillet (14h30), et les statistiques américaines de la production industrielle en juin (15h30).
Conclusion
A court terme, l’EUR/USD pourrait continuer de monter encore. Nous restons prudents jusqu’à ce que la barre de résistance 1.2805 soit franchie. Nous émettons donc un avis neutre, et recommandons de rester à l’écart du marché. On restera toutefois attentifs à la zone des 1,2680 – 1,2690, donc la cassure pourrait relancer la baisse de la devise.