Les credit default swaps (ou dérivés sur évènement de crédit ou encore CDS) sont des produits dérivés qui permettent à l’acheteur de se prémunir contre un risque porté sur le sous-jacent. L’acheteur s’engage donc à verser une somme d’argent qui s’appelle la prime, le vendeur s’engage à compenser les pertes de l’actif sous-jacent lorsqu’un évènement se produit. Il s’agit donc d’un contrat d’assurance.
Détails
Souvent le sous-jacent est une obligation. En effet, les obligations peuvent parfois être exposées à un défaut de paiement si l’entreprise est en grave difficulté. Celui qui la possède peut donc se prémunir de ce risque en achetant un CDS. Suite à quelques ambigüités, les évènements qui déclenchent le remboursement des créanciers ont été standardisés par l’ISDA (International Swaps and Derivatives Association), ceux-ci sont la faillite, un défaut de paiement, un moratoire (augmentation du délai de paiement) ou une restructuration (prolongement de la durée de paiement).
La prime (variable) que l’acheteur verse chaque mois est souvent égale au spread de credit. En effet, une obligation comme tout prêt rapporte des intérêts, celle-ci est composée d’un taux sans risque que l’on appel libor (c’est le taux auquel les banques se prêtent couramment de l’argent), et d’un autre taux correspondant au spread. Le montant de chaque coupon est donc égal à la portion d’argent qu’on nous rembourse en plus d’un pourcentage (libor+spread) de la portion. De cette façon, il n’y a pas possibilité d’avoir arbitrage. En effet, si le spread était supérieur à la prime, on donnerait l’opportunité à un investisseur de gagner de l’argent sans aucun risque en contrepartie.
Toutefois, des écarts existent, ils sont dû à un excès de demande de CDS si les investisseurs pensent que le risque est très grand. Ils veulent donc à tout prix se prémunir du risque donc la demande est telle que la valeur de la prime augmente beaucoup.
Parfois l’inverse peut se produire, mais de manière beaucoup plus rare.
Acheter beaucoup de CDS sans obligations revient donc à spéculer sur l’évènement qui provoque le défaut de paiement du sous-jacent.