Analyse Société Générale

Cours 15.89 €

Le cours de l’action Société générale est actuellement de 15.89 €. Le titre a perdu rapidement de la valeur au cours des mois de mars et avril, le cours était de 25.22 € le 16 mars et de 16.25 € le 23 avril. Depuis cette date, la valeur de l’action continue de diminuer plus lentement.

Environnement

La Société générale est l’une des plus grandes et des plus anciennes banques françaises. Elle fait partie des piliers de l’industrie bancaire française non mutualiste avec Le Crédit lyonnais (LCL) et BNP Paribas.
La principale activité du groupe est la banque de détail en France, avec près de 11 millions de clients particuliers. Regroupée dans les enseignes Société générale et Crédit du Nord, cette activité représente 31.8 % du Produit Net Bancaire (PNB). Société générale est également une banque de financement et d’investissement, avec 23.3 % du PNB c’est la troisième entreprise européenne dans ce secteur.
Elle effectue en outre des prestations de services financiers spécialisés et d’assurance (13,4 % du PNB), de gestion d’actifs (8,5 %) et est une banque de détail à l’international (19,6 %).
Le secteur bancaire est très volatile en partie du fait de la crise financière. Les opérations de refinancement à trois ans effectués par la BCE en décembre 2011 et février 2012 ont visé à rassurer le marché.

Actualités

Le 13 avril dernier, Société générale a effectué sa première émission obligataire en yuans pour un montant de 500 millions de yuans (environ 60 millions d’euros). Cette opération vise au financement des activités de la banque en Chine.
Le groupe a dévoilé ses chiffres du premier trimestre 2012 au début du mois de mai. Le résultat net recul de 20.1 % à 732 millions et le résultat brut d’exploitation baisse de 11.8 % à 1.978 milliard d’euros. Le PDG de la banque a toutefois affirmé qu’ils seront au « rendez-vous des exigences Bâle 3 à horizon fin 2013 sans appel au marché ».
Le PDG du groupe a annoncé le 22 mai que la Société générale est exposée à la crise grecque à hauteur de 500 millions d’euros par le biais de sa filiale grecque Geniki et au total à environ 900 millions d’euros.
Au cours de l’année 2011, le groupe pharmaceutique Sanofi a racheté Genzyme lors d’une OPA de 20.1 milliards de dollars, ce qui constitue la deuxième plus grosse opération de rachat au monde. Société Générale Corporate & Investment Banking a joué un rôle de conseil financier lors de cette opération, qui a été élue « Meilleure opération de Fusion-Acquisition 2011» par le Club des Trente le 25 mai.

Analyse financière

Les chiffres du groupe ont nettement reculé en 2009 puis sont repartis fortement à la hausse en 2010 avant de connaître un nouveau repli en 2011. Le résultat brut d’exploitation est passé de 0.116 millions d’euros en 2009 à 5.713 millions en 2010 puis à 4.270 en 2011.
Le résultat net a connu les mêmes variations, 0.678 millions d’euros en 2009, 3.917 millions en 2010 puis 2.385 millions l’année suivante.
La baisse de 2011 semble se poursuivre en 2012 selon les chiffres du premier trimestre.
Du côté des ratios, le coefficient d’exploitation est passé de 72.55 en 2009 à 62.63 en 2010, l’année suivante il est reparti à la hausse à 66.45. La rentabilité des fonds propres (ROE) a plus que triplé entre 2009 et 2010 (de 2.37 à 8.44), puis a connu un repli en 2011 à 5.92.

Gouvernance

La Société générale est très peu internationalisée, elle réalise 50% de son PNB en France et 33.7% dans le reste de l’Europe. Le groupe est donc fortement soumis à la crise financière et à la crise de la dette dans la zone euro. Les principaux marchés extérieurs sont les Amériques (7.1% du PNB), l’Afrique (5.6%) et l’Asie (3.6%).
Du côté des dividendes, les versements étaient en constante augmentation jusqu’en 2006 atteignant 4.87 €. L’année suivante ils ont chuté à 0.90 €, puis à 0.20 € en 2009. Ils sont ensuite remontés à 1.75 € en 2010, le groupe a ensuite décidé de ne pas distribuer de dividendes en 2012 pour l’exercice 2011.

Conclusion

La Société générale traverse en ce moment une mauvaise période du fait de la crise européenne. Malgré le refinancement à trois ans par le BCE en début d’année pour rassurer les marchés, le titre continue de perdre de la valeur. Les résultats publiés pour 2011 et pour le premier trimestre 2012 sont en net recul.
Le consensus prévoit une poursuite de cette tendance en 2012 avec un bénéfice par action en recul passant de 3.20 à 3.13 et un PER, représentant la cherté de l’action, en hausse allant de 5.08 à 5.20.
Le conseil est à la conservation de l’action avec un objectif de cours à trois mois à 20 €.

Colin Rousselot

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