Cours 125.40 €
Le cours de l’action PPR est actuellement de 125.40 euros. Depuis le 4 octobre la tendance est globalement haussière, l’action valait alors 93.38 €, mais la volatilité est forte. Les volumes d’échange quotidien dépassent régulièrement les 500 000 actions.
Environnement
PPR est le leader européen de la grande distribution et le numéro trois mondial des produits de luxe. La distribution grand public représente 72.5 % du chiffre d’affaires du groupe avec la distribution de produits culturels (Fnac), les articles de sport (Puma) et la vente à distance (Redcats). La conception, fabrication et distribution de produits de luxe est la seconde activité de PPR avec 27.5 % du CA, notamment avec la marque Gucci.
Depuis 2005, avec l’arrivée de François-Henri Pinault à la tête du groupe, PPR effectue un virage stratégique en se recentrant vers les marques Gucci pour le luxe et Puma pour le pôle « Sport & Life Style ». Le groupe cherche donc à vendre des enseignes comme la Fnac ou Redcats (La Redoute).
Actualités
Le 16 février, PPR a annoncé des résultats pour l’exercice 2011 en hausse. Le chiffre d’affaire a progressé de 11.1 % à 12.2 milliards d’euros. Cette croissance est principalement soutenue pas l’activité hors France, et notamment dans les pays émergents en particulier en Asie-Pacifique hors Japon. Le résultat net a connu une augmentation de 2.3 % pour atteindre 986 millions d’euros.
La direction s’est déclarée confiante dans la capacité du groupe à réaliser « une nouvelle année de croissance et d’amélioration de ses performances opérationnelles et financières » en 2012.
PPR a finalisé l’acquisition du tailleur italien Brioni le 11 janvier dernier. Brioni est une marque de prêt-à-porter masculin de luxe, avec un chiffre d’affaires de 170 millions d’euros en 2010. Cette marque, très appréciée aux États-Unis, permet au groupe de se développer dans le secteur du luxe.
Dans le même temps, PPR s’apprête à vendre la marque de prêt-à-porter Somewhere ; elle représente 1 % du chiffre d’affaires de Redcats.
Malgré la crise économique, le groupe continue d’investir en Europe avec notamment l’ouverture de huit boutiques Gucci en France en 2012. Le marché chinois, représentant 30 % de l’activité de la marque, n’est bien sûr pas écarté.
Analyse financière
Depuis 2008, le chiffre d’affaires de PPR est en baisse, il est passé de 20.2 milliards à 12.2 milliards. Cela est dû à la cession de marques ces dernières années. En revanche le résultat net reste stable à 1.04 milliard d’euros.
Du côté des ratios, la rentabilité financière est restée constante autour de 9 ; la marge opérationnelle progresse de 9.09 à 12.63 et le ratio d’endettement s’est réduit de moitié, passant de 59.8 à 29 entre 2007 et 2011.
Gouvernance
Le groupe PPR est fortement internationalisé avec 72.6 % du chiffre d’affaires réalisé hors de France. Cette internationalisation progresse, elle était de 69.5 % en 2010. Les principaux partenaires restent les pays européens ainsi que le Moyen Orient et l’Afrique. Viennent ensuite l’Amérique du Nord (avec 16.4 % du CA), le Japon (6 %) et le reste du monde (14.7 %). La part de l’Asie-Pacifique grandie ces dernières années.
Les dividendes du groupe sont en constante augmentation ces dernières années. Ils sont passés de 2.52 € en 2004 à 3.50 € pour l’exercice 2010. Pour 2011, les dividendes devraient rester stables à 3.50 € avant de repartir à la hausse. Ils devraient atteindre 4.60 € en 2013 selon les analystes.
Conclusion
PPR effectue depuis plusieurs années un virage stratégique afin de se recentrer sur le secteur du luxe et du sport & life style. Il cherche donc à se séparer de marques comme Fnac ou Redcats, qui ne rentrent dans cette politique de restructuration. Le chiffre d’affaire a baissé lors des derniers exercices du fait de la cession de plusieurs marques. Néanmoins le résultat net est resté stable.
Selon les analystes, le bénéfice par action devrait passer de 8.31 € à 10.60 € d’ici à 2013 ; le rendement de 2.74 % à 3.60 % et le PER, qui représente la cherté de l’action, de 15.37 à 12.06.
Le conseil est donc à l’achat ou à la conservation de l’action avec un objectif de cours à trois mois de 137 €.
Colin Rousselot