Obligation

Une obligation est un contrat par lequel une entreprise ou un organisme public dénommé emprunteur s’engage à verser à des dates fixes, un montant fixe (si l’obligation est à taux fixe) et le nominal qui représente la somme empruntée à l’échéance. Par exemple : j’achète une obligation en 2010 à 10 euros dont le taux est de 5% et dont la date d’échéance est en 2020, l’emprunteur s’engage à me verser 5% de 10 euros, soit 0,5 centimes d’euros pendant 10 ans, puis en 2020 il me versera 10 euros en plus des 0,5 centimes.

Détails
Une entreprise qui a besoin d’emprunter et qui ne souhaite pas le faire auprès d’une banque (conditions qui ne leurs convient pas) peut le faire par le biais d’émission d’obligations en bourse. Il existe deux marchés où peuvent être échangées les obligations. Le marché primaire qui concerne l’émission des obligations par les entreprises et le marché secondaire qui concerne l’échange des obligations entre les investisseurs. Les transactions se font de gré à gré autrement dit, les deux parties sont d’accord, la transaction n’est donc pas forcée.

La principale différence avec l’emprunt classique est que la valeur de l’emprunt est constamment remise en question, puisque son cours en bourse change tout le temps. Cette valeur est proportionnel le à ce qu’il peut rapporter et inversement proportionnel au niveau de risque de non remboursement. En effet, si l’entreprise émettrice ne peut rembourser l’emprunt suite à une liquidation, elle remboursera en priorité ses créanciers, au dépend des actionnaires. Mais si elle n’a pas l’argent nécessaire, alors elle ne pourra pas les rembourser entièrement.

La valeur de l’obligation est négociable, elle est donc fixée par loi de l’offre et la demande. Cependant il existe des outils pour modéliser son coût. Dans un premier temps il faut considérer que pour une somme d’argent, si on me promet que je l’obtiendrais plus tard alors la valeur de celle-ci est toujours plus faible que si je l’obtiens maintenant puisque celle-ci est dégradée par la méfiance que j’ai envers la personne qui me le promet. Cette méfiance s’amplifie au fur et à mesure du temps. Pour une même personne je serais plus méfiant à lui prêter une somme d’argent qui me promet de rembourser dans deux ans que dans un an. En effet, en deux ans, il peut se passer plus d’évènements négatifs qu’en un. La valeur de l’obligation n’est donc jamais égale à la somme des intérêts et du nominal mais à une somme de chacun d’eux multiplié par le niveau confiance que j’aurais à recevoir la somme (si je fais confiance à 50% je multiplie la somme par 50%) on l’appel taux d’actualisation. Souvent on utilise une approximation de ce taux qu’on appel taux actuariel qui permet de calculer facilement le rendement (c’est-à-dire le pourcentage de ce que je gagnerai à l’échéance).

Au final, puisque c’est toujours la même entreprise qui nous rembourse, le niveau de confiance, c’est-à-dire le taux d’actualisation est une fonction décroissante du temps.

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