Scénario standard
Économie Européenne hors-service jusqu’en Mai-Juin. Toute l’Europe sera contaminée. L’Espagne va vivre un scénario à l’Italienne, comme la Grèce, la France, et d’autres pays Européens comme la Suisse, Autriche, Hollande, Belgique ou Suède. Il y aura beaucoup de morts en Europe. ECB va imprimer de l’Euro et devra mieux communiquer pour l’ensemble des pays plutôt que de penser à l’Allemagne, sinon tout éclatera. La Chine va se réveiller en Avril, ils vont recommencer à produire et livrer. Les USA seront moins impactés mais il y aura aussi des morts aux USA, peut-être même des situations de désordre civil par ci et par là. Les USA peuvent s’en sortir en Mai mais pas certain. Europe et USA à l’arrêt ou grand ralenti jusqu’en Mai, revenu minimum, prêts spéciaux et hélicoptère monnaie/planche à billets pour soutenir le tout. Le problème des retraites, indexées sur les stocks, devra être résolu par des mesures budgétaires fortes. Il faudra aussi payer toutes ces dépenses, donc soit par de l’inflation, soit par des taxes extraordinaires (ponction dans les assurances-vie ou comptes au-delà d’un certain montant), du moins en Europe. C’est pour cela qu’il est important de maîtriser l’impression de monnaie sans pour autant la contraindre car cela peut mener à une crise. Je pense que l’on devra adopter des mesures de rapatriement d’industrie, la globalisation diminuera sur certains biens. La Chine peut être perdante, et pourra nous le faire payer en vendant les obligations d’États occidentaux. À moyen terme, une guerre, au moins économique, fera surface, comme après chaque grande crise de cette ampleur, si le bien-être des gens est trop affecté.
Scénario optimiste
On utilise et généralise les médicaments, on teste rapidement les vaccins disponibles (cobayes etc.), on teste tout le monde, et on diminue les périodes de confinement pour s’en sortir en Avril. L’économie se rattrapera très vite et les marchés suivront sans pour autant rattraper la totalité de leurs valorisations pré-crise. Le rapatriement d’industrie diminuera le chômage à moyen terme et l’impression de monnaie mènera à une inflation durable mais qui sera étalée. Inflation salutaire qui avait grandement manqué aux banques centrales et qui stabilisera l’économie. L’État et les ministères du budget renoncent aux impôts, déposent directement de l’argent dans le compte des ménages ET des entreprises lorsque la fin du confinement est décidée et accordent des prêts spéciaux afin de renégocier les maturités et taux de la dette des ménages et entreprises (cf. cet excellent thread). Un new deal de grande ampleur dans chaque État devra être décidé afin d’améliorer les infrastructures tout en diminuant le chômage et fournir un travail aux plus démunis et lésés par cette crise. Les banques et assurances sont soutenues par les banques centrales et États, les États créent un fond de souverain à la Suédoise comme mécanisme d’investissement dans l’économie locale et d’assurance générale lors de telles crises.
Scénario pessimiste
Le virus reste jusqu’en Hiver. Il mute facilement et aucun vaccin fiable ne peut endiguer toutes les formes du virus. L’Homme peut être infecté à de multiples reprises et les économies deviennent donc complètement assistées. Les marchés ferment, les entreprises sont mises en attente, nationalisées, ou en faillite. Elles seront mises en pause, les banques donc aussi, plus de liquidités car ça ne servirait à rien vu que personne ne gagne de l’argent. On en revient à un ticket de rationnement où c’est l’État qui distribuera des rations auprès de chaque ménage. Des guerres civiles éclatent un peu partout dans le monde pour plusieurs raisons (conflit ethniques, religieux, politique due à la mauvaise gestion des gouvernants, les gens souffrent sans gagner d’argent, tous les commerces sont fermes et les gens sont frustrés dans leur liberté). Le virus apprend à résister à la chaleur, persévérer dans l’air ou sur des surfaces donc de nombreuses personnes seront infectées, même en confinement (livraison de nourriture par exemple), sans pouvoir être soignées (saturation des systèmes de santé). Les mesures de relance sont trop timides pendant et après la crise, aucune relance de l’économie, le tourisme ne peut pas reprendre (plus de surplus de richesse), les échanges internationaux sont sclérosés, le marché des changes change la donne et la Chine explose car sans production achetée il n’y a pas de revenu, la population chinoise ne l’acceptera pas. Grande guerre civile en Chine. Les banques s’effondrent ou (certaines) sont nationalisées, les monnaies ne vaudront plus rien et les gens auront plus confiance au Bitcoin qu’aux monnaies étatiques. Les banques centrales sont accusées et décomposées parmi les autres ministères. La fonction publique en général est remise en question et sera soit extrêmement renforcée, soit complètement décomposée et partiellement privatisée.